Personnage non combattant 64
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Pour un personnage non combattant je trouve que le barde est une bonne option.
Le Barde à une grande importance en dehors des combats pour commencer, c'est certainement la classe qui peut maitriser le plus de compétence.
Avec le domaine du savoir il est possible d'apprendre deux sorts venu d'autre classe au niveau 6, 10, 14 et 18. Le barde fait donc un soigneur viable avec beaucoup de possibilités en allant chercher dans l'ensemble des sorts de H&D.
L'inspiration bardique et les chants reposant pour aider les copains.
Pour le background le personnage peut très bien vouloir se repentir d'un événement, avoir blesser ou tuer quelqu'un et ne plus vouloir donner la mort. Une promesse ou une quète de rédemption peut être...
En gros ce que la joueuse veut interpréter, ce n'est pas un personnage non-violent, mais un personnage qui évite le corps à corps, voire les sorts tout à fait offensifs et les échanges de projectiles. C'est-à-dire une chochotte.
[...]
Secondairement, ce concept c'est un genre de personnage que les autres joueurs détestent avoir autour de la table. Comment, tu ne prends aucun risque (jamais!) et tu veux ta part des trésors ? En plus, les joueurs expérimentés savent que c'est le genre de personnage qui va rester le dernier debout si tous ses copains tombent... et selon toute vraisemblance foutra le camp en laissant les autres mourir sur place (le joueur disant "désolé, c'est mon perso, y s'bat pas").
Sneak
C'est marrant mais personnellement une table qui tient ce genre de raisonnements, ça me convainc surtout de ne pas jouer avec. "tu as envie de te faire plaisir avec un concept de perso sympa, mais on va surtout pas se demander comment on peut l'intégrer au groupe pour en faire un truc sympa".
mouarf.
- Leiso
Avec plaisir. Tiens nous au courant si ça lui a plu, ça m'interesse de savoir ce que ça donne "en vrai"
Merci Julien
Lire la biographie de desmond Doss et ses 11 décorations dont la medal of honor. Caporal infirmier sans arme. Dans l'infanterie sur le théâtre d'opérations du pacifique. Objecteur de conscience, volontaire pour servir dans l'armée.
Il est possible de faire tous les types de perso et de comportement en jdr. Faut en assumer les conséquences et dans le cadre d'une équipe parfois montrer son "utilité"
Ouvrir les portes sans pain ni en usant d'une hache comme clef. Savoir lire les inscriptions étranges, soigner, parler au seigneur local sans finir en cage etc.
Chacun ses points forts et ses points faibles que le groupe compense. Cela dépend du cadre et du scénario. Pour le danger du combat, on rentre dans la technique des alternatives, voir les autres messages.
Certes... si on discute de ça en groupe et que les autres l'acceptent, ça passe. Mais souvent, ce n'est pas ça : le joueur / la joueuse arrive avec son idée toute prête dans sa tête et en discute avec le MJ. Et si le MJ l'accepte, voilà, le personnage se présente au groupe et s'y intègre plus ou moins (ou pas).
Et de mon expérience de D&D, oui ça énerve vraiment quand on doit faire l'effort d'accueillir un personnage comme ça, pas très utile. Le même personnage serait plus utile si le joueur utilisait toutes ses capacités et acceptait les risques inhérents aux combats. Peut-être en prenant moins de risques selon sa classe de personnage. Mais si le concept c'est d'éviter de se battre (alors qu'on pourrait), ça pourrait bien vitre lasser les autres joueurs. C'est la même chose pour d'autres concepts qui ont tendance à casser la solidarité du groupe de joueurs. Je l'ai vu faire quelques fois.
Et puis excusez moi, mais je maintiens qu'un non-violent n'a aucune raison de s'associer à un groupe d'aventuriers qui usent de la violence quotidiennement. Si des non-violents historiques l'ont fait (le cas du brancardier militaire), personnellemnet j'y vois une profonde contradiction.
Personnellement encore, j'estime que dans ce jeu, le concept du personnage non-combattant est à réserver à des pnj, comme par exemple le lettré qui veut explorer une ruine ou dont le groupe a besoin pour déchiffrer les runes naines antiques, qui ne manqueront pas dans la mine où l'on se rend, ce genre de concept. Et franchement, quand on place un concept de pnj comme ça, on le conçoit un peu comme un boulet, n'est-ce pas ?
Eh bien dans le cas présent, c'est la même chose. La joueuse veut jouer un boulet. Je grossis le trait à dessein mais c'est quand même plus ou moins le cas.
- Ombreloup
Pourquoi tout le monde à la table détesterait (cela reste un jeu, si les joueurs sont ok sur la place de chacun tout est possible) ?
Pour la raison de s'associer avec des personnages capables de violence : pour pouvoir explorer des ruines impossible d'accès par la gentillesse pure ? Pour se faire aider à traverser des zones de guerre ? Pour accéder à des trésors dans une bibliothèque au milieu d'une nécropole remplie de morts-vivants ?
Un pacifiste ne va pas s'engager dans la légion (encore que la légion a aussi des rôles de pacification et que les "diplomates" ont besoin de s'appuyer sur la troupe pour accéder à certaines zones), un scientifique curieux et non-violent peut souhaiter engager des gardes du corps pour "visiter" un coin dangereux.
Si le groupe est d'accord à la base, cela peut même être un moteur pour lancer des missions.
Ethariel
Oui ces concepts de personnages sont intéressants, mais il s'agit bien de concepts de PNJ. Le pacifiste se fait accompagner ou escorter pour répondre à son besoin spécifique, puis au revoir la compagnie. Il n'a aucune raison de les suivre dans leurs aventures suivantes. Donc, c'est un concept de PNJ, utilisable pour lancer des scénarios, éventuellement un PNJ récurrent si le groupe l'apprécie.
A ceci près que, par exemple, dans la plupart des fictions qui mettent en scène des groupes d'aventuriers, y compris dans des univers fantasy, il y a au moins un personnage qui est non-combattant. Je rajouterai que, personnellement, c'est rarement le personnage que je trouve le moins intéressant.
- Orian
Sneak, tu as manifestement une vision très précise de ce que doit être le jeu à la D&D, et je ne la partage pas du tout, ni les joueurs avec lesquels je joue.
Il y a des joueurs qui aiment incarner un personnage avec ses failles, des tables entières sans optimisation aucune, et il arrive que les meilleures parties soient celles où un joueur, incarnant parfaitement son personnage, plonge le groupe dans une situation non voulue, à cause de ses propres failles, et tout le monde s'amuse bien, voire adore. L'équité n'est pas nécessairement dans les chiffres ou le pourcentage d'ennemis détruits/PJ, mais parfois justement dans tout ce qui gravite autour et qui fait le sel du jdr.
Jouer à D&D ce n'est pas nécessairement chercher l'optimisation, encore moins l'harmonie des PJ (mais celles des joueurs autour de la table, donc pas la même chose), et cela passe parfois par des déséquilibres entre personnages qui justement créent de l'inattendu, de la vie, et dont chacun, à travers le roleplay, va tirer partie pour que l'histoire soit bonne.
Au contraire donc, certains concepts que tu voudrais restreindre uniquement aux PNJ sont parfois formidables à une table, sur une campagne, pour créer de la matière supplémentaire, de la singularité, en gros pour définir des caractères de personnages, et donc nourir le jeu à terme, au delà des séquences pures de bastons où il devient encore plus jouissif de trouver des moyens de renouveler la narration par ces persos originaux qui vont induire autre chose que simplement l'affrontement traditionnel.
Bref, on ne va pas revenir sur l'éternel débat roleplay...
Certes... si on discute de ça en groupe et que les autres l'acceptent, ça passe. Mais souvent, ce n'est pas ça : le joueur / la joueuse arrive avec son idée toute prête dans sa tête et en discute avec le MJ. Et si le MJ l'accepte, voilà, le personnage se présente au groupe et s'y intègre plus ou moins (ou pas).
Ben euh non, ça se passe pas "souvent" comme ça. Juste aux tables où le MJ n'épaule pas la créa et où le groupe ne se crée pas.
Et de mon expérience de D&D, oui ça énerve vraiment quand on doit faire l'effort d'accueillir un personnage comme ça, pas très utile. Le même personnage serait plus utile si le joueur utilisait toutes ses capacités et acceptait les risques inhérents aux combats.
Ce n'est pas parce qu'un personnage ne prend pas de sorts qui font des dégâts qu'il n'est pas utile (même en combat)
Et franchement, quand on place un concept de pnj comme ça, on le conçoit un peu comme un boulet, n'est-ce pas ?
Non.
Eh bien dans le cas présent, c'est la même chose. La joueuse veut jouer un boulet. Je grossis le trait à dessein mais c'est quand même plus ou moins le cas.
Sneak
C'est encore une fois considérer que seuls les dégâts comptent dans un affrontement. Le soin, le soutien, l'aide, l'entravement, les illusions, les suggestions et compulsions, les protections... tout ça n'est pas d'une immense aide.
D'ailleurs, comme joueur, j'adore (-rais) être confronté à des "méchants big boss" qui sont des non combattants. Ils sont infiniment plus intéressants.
On a toujours besoin d'un cambrioleur et puis 13, ça porte malheur.
En fait tu n'aimes pas jouer à D&D mais à Descent. Y'a plus que du combat dans Donj', c'est l'intérêt d'un jeu de rôle sur un jeu de plateau. Et le réduire aux combats c'est un peu faire le jeu de ceux qui réduisent D&D à un vulgaire porte/monstre/trésor.
Ombreloup
Ne peut on aimer D&D et Descent en même temps ?
C'est vrai que D&D s'est transformé au fil des versions, mais il porte en lui les gènes du porte montre trésor. C'est peut être de là que vient le malentendu ?
Finalement c'est sans doute encore une question de contrat autour de la table.
- Ombreloup
Je n'ai pas dis que jouer à l'un était mutuellement exclusif de jouer à l'autre. Juste que l'un ne répondait pas aux mêmes attentes que l'autre.
D&D porte en lui les gènes de bien des choses, c'était même un mini wargame à la base si je me souviens bien. Mais faut il rester bloqué dans le passé, quand justement le jeu a su évoluer ? Et que d'autres supports font bien mieux que lui le porte/monstres /trésor ?
Pour faire du pmt je prends ma boîte de Gloomhaven maintenant, y'a même une partie aventure et legacy dans les jeux de plateaux modernes maintenant. Si je m'embête à préparer une campagne à D&D c'est pas juste pour que mes joueurs rentrent dans le donjon générique 22 et tuent tout ce qu'ils croisent. Quitte à faire un donjon j'en ferait même un lieu de vie, avec une histoire, avec des occupants qui ont un but dans l'existance et où le conflit armé n'est pas une fin en soi même juste une possibilité, et la moins subtile.
Pourquoi ne pas chercher à comprendre pourquoi ces gobelins se sont rapprochés du village et ne sont pas restés dans les environs de leur tanière ? Est ce qu'il n'y aurait pas un danger plus grave qui se serait réveillé en dessous ? Ne pourrait on pas arriver à un accord avec eux ? Ce genre de chose, où un non combattant PJ serait un véritable atout.
Mais bon, si le mob est juste un tas d'XP sur pattes sans âmes, en effet ça ne sert à rien un non combattant...
Chaque tablée envisage le jdr comme bon lui semble, on est d'accord.
En revanche le système D20 est il vraiment bien adapté pour des persos non combattants ? (sujet de ce fil)
Je parlais de l'ADN de D&D parce qu'à la base c'est un système prévu pour des combats. Il est conçu pour créer des persos héroïques et combattants. Créer des persos non combattants n'est ce pas un peu tordre le système ? Certes je lis des exemples de concepts intéressants (prêtre pacifiste etc..), mais au fil des passages de niveaux, comment expliquer que le perso est capable de botter des culs sans avoir jamais touché une arme ?
Peut être parce que le système est conçu pour créer des héros combattants.
- Julien Dutel
Ben tu peux faire un personnage qui ne va pas se battre oui. Tu peux ne choisir que des sorts, par exemple, qui n'infligent aucun dégât. Faire du contrôle de zone, de l'illusion, de la manipulation, du soutien, de la protection, du soin... le personnage ne sera pas en première ligne, mais il pourra aider ses alliés, les protéger, désorienter les adversaires...
Parce que le fil de base c'est bien faire un personnage qui ne fait pas de dégâts directs. Pas un pacifiste qui ne s'investit pas des les oppositions.
C'est encore une fois considérer que seuls les dégâts comptent dans un affrontement. Le soin, le soutien, l'aide, l'entravement, les illusions, les suggestions et compulsions, les protections... tout ça n'est pas d'une immense aide.
Julien Dutel
Et les contresorts (mention spéciale pour ceux qui ont vu le final de la première campagne de Critical rôle ... )
- Julien Dutel
tout à fait... il y a tellement de choses à faire sans faire de dégâts.
- Nikko